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Que fait la nuit ? Elle est à débattre avec l’aube qui est qui.
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© Christophe Raynaud de Lage
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Macbeth.
De William Shakespeare Traduction André Markowicz Adaptation et mise en scène David Gauchard Assistanat à la direction d’acteur·rices Emmanuelle Hiron Avec ARM, Marina Keltchewsky, Vanessa Liautey, Vincent Mourlon, Sophie Richelieu et François Robin |
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AVIS AUX PROFESSIONNEL·LES
Captation et extraits du spectacle sur demande : L’unijambiste / Nathalie Perrault 06 26 24 79 49 • nathalie.perrault@unijambiste.com |
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« Les six talentueux comédiens, chanteurs et musiciens ont offert une version troublante qui met le texte de Shakespeare à la portée de l’auditeur. Le public a été transporté au cœur de ce drame intemporel grâce à la traduction d’André Markowicz et à la mise en scène inspirée de David Gauchard. » Le Télégramme, Morlaix
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2024
28 et 29 novembre 2024 / Le Canal, Théâtre du Pays de Redon 5 décembre 2024 / Centre culturel Jacques Duhamel, Vitré 2025 9 et 10 janvier 2025 / Le Tangram, Scène nationale d’Evreux 16 janvier 2025 / La Mégisserie, Saint Junien 21 janvier 2025 / L’Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux 23 janvier 2025 / Théâtre Jean Lurçat, Scène nationale d’Aubusson 4 et 5 février 2025 / Théâtre de Lons le Saunier, Scène nationale du Jura mars-avril 2025 / Festival Mythos, Rennes
« Longue est la nuit qui cherche en vain le jour… »
Lendemain de création de Macbeth. et d'une nuit d’élections américaines Par André Markowicz De l’impression de désastre, ce matin, alors que tous les résultats, au moment où j’écris, ne sont pas donnés, mais la chose est pourtant claire et nette. Cette monstruosité qu’on sentait là, elle était là, elle s’est juste concrétisée. Devant ça, qu’est-ce qu’il y a, finalement, à dire, sinon le fait que c’est là, et qu’on le sent. La victoire de Trump, ce n’est pas seulement la victoire de Trump mais la défaite des démocrates, je veux dire, du Parti démocrate, bien sûr, mais, plus sérieusement, partout, la défaite du camp de la démocratie dans le monde entier, ou, pire encore, la défaite du camp qui se dit démocrate (oui, disons-ça comme ça) et la défaite devant le populisme, la force, devant, réellement, la bêtise. Enfin, devant ce qui semble, à des gens, n’est-ce pas, bien éduqués, propres, plus ou moins, sur eux, l’image même de la vulgarité, de la bêtise, de la haine – de quelque chose qui, allez comprendre, suscite l’adhésion d’une majorité de la population, et qui ne la suscite pas sur un coup de tête, mais, au contraire, avec une constance sans faille, une constance obstinée. Et devant ça, quelles réponses ? Juste des mots, – des leçons de morale, sur le fait que, le mal, c’est mal, et que le bien, c’est bien, et l’organisation, finalement, non pas même de sa défaite, mais du désastre général (regardez ce qui se passe avec l’Ukraine, regardez le Moyen-Orient...). – Que dire d’autre, sinon ça : partout la même chose, la même désolation. Comme si la démocratie ne pouvait pas se défendre, comme si les dictateurs du monde ne pouvaient faire que ce qu’ils voulaient. Trump qui succède à Obama. Trump qui succède à Biden, lequel, en fait, était, aux USA, un très bon président – mais juste une catastrophe, et qui s’est tellement, mais tellement obstiné, et a lui-même, tout seul, organisé la catastrophe (et, d’après ce que je comprends, le résultat des législatives est encore pire que celui des présidentielles)… * Je suis à Quimper, au Théâtre de Cornouaille. Ça s’est fait comme ça. A présenter, d’abord, avec Youenn Lange des poèmes et des chansons populaires bretonnes (lui, chantant, moi disant la traduction — deux chansons que nous avons choisies ensemble, parmi les plus étranges, les plus complexes, « Le vieux merle » et « Le Juif »), élaborant, et avant, et après, plein de projets de travail, et puis, le soir, le « Macbeth », je le dis, magnifique, formidable, de David Gauchard de la compagnie L'unijambiste, – quelque chose d’incroyable, avec six formidables actrices et acteurs, un spectacle d’une douceur (oui, d’une douceur), d’une rectitude, d’une simplicité qui ne peuvent être conquises que par des années et des années de travail. On entend le texte et on voit les acteurs. Et, dans la salle pleine (c’est joué à Quimper trois fois, – donc devant 1500 personnes), une écoute absolue. « Macbeth » est une pièce sur les monstres qui se forment. Au texte que j’ai traduit, David a ajouté quatre sonnets, et ces sonnets, mon Dieu, comme ils sonnent. Il y a celui-ci, le 66 : Lassé de tout, j’appelle à moi la mort : Las de voir le mérite qui mendie Et le Néant paré de pourpre et d’or, Et la plus pure foi sans fin trahie Et les honneurs dorés bradés au vice Et la chaste vertu faite indécence Et la vraie perfection mise au supplice Et la force entravée par l'impotence Et l'art muet devant l'autorité Et la docte Folie qui joue les sages Et la Vérité nue vilipendée Et le bien par le mal mis en servage : Lassé de tout, je n'attends qu’un linceul, Mais si je meurs mon amour reste seul. * J’ai parlé des catastrophes liées à « Macbeth », de la catastrophe qu’avait été la création de ma traduction, de mon ami Marc François, que l’échec avait tué. J’avais très peur. Mais David a su s’en sortir, par le travail acharné de la simplicité. Et il y a ce vers, dans « Macbeth » : « Longue est la nuit qui cherche en vain le jour..." * La catastrophe, elle était là, – partout autour, elle sera là, partout, et qu’elle est longue, mais longue, cette nuit. |
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Contacts
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David Gauchard
Metteur en scène Jérôme Bardeau Administration jerome.bardeau@unijambiste.com Nathalie Perrault Production / Diffusion Logistique / Communication nathalie.perrault@unijambiste.com |
Compagnie
compagnie@unijambiste.com www.unijambiste.com Diffusion La Magnanerie +33 1 43 36 37 12 margot@magnanerie-spectacle.com www.magnanerie-spectacle.com Presse Murielle Richard +33 6 11 20 57 35 mulot-c.e@wanadoo.fr |
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La compagnie L’unijambiste est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine et bénéficie du soutien à la diffusion des spectacles de la Ville de Limoges. |