Des couteaux dans les poules

Les choses changent chaque fois que je les regarde

Le dernier champ

David Harrower nous parle à l’intérieur, entre ciel et terre, il redéfinit pour nous ce lien étrange qui existe entre l’émotion et le mot ; nous assisterons à une naissance.
Une écriture âpre, obscure, sensible, taillée à même l’acteur.
L’auteur réclame l’effort ; ensemble faisons celui d’aller au théâtre.

 

Dans la campagne écossaise profonde, trois personnages incrustés dans leur terroir : un laboureur, la femme du laboureur, un meunier. David Harrower écrit dans une langue qui semble émaner de la terre même, à la fois fascinante et primitive. Les paroles jaillissent comme autant de tiges de blé à peine germées, chargées de sucs vitaux.

La femme du laboureur transporte le grain mûr de la ferme au moulin du village. elle circule, tel un esprit en mouvement, entre les deux hommes : l’un qui sème et récolte, l’autre qui transforme. elle porte de lourds sacs de grains, mais aussi sa soif immense de connaître, sa curiosité, sa féminité. Le meunier est seul à savoir lire et pouvoir mettre des mots sur du papier. Ces mots, ces simples lettres de l’abécédaire, ont pourtant la force d’un geyser. Un drame naît alors, un drame antique, magnifiquement amorcé par le désir de tenir la plume dans sa main. Comme pour nous rappeler qu’au début de tout bien et de tout mal, il y a la parole, le savoir, le désir de connaissance.

Auteur : David Harrower
Traduction : Jérôme Hankins
Mise en scène : David Gauchard
Genre : théâtre
Année de création : 2007
Public : tout public
Durée : 1h20
Avec : Emmanuelle Hiron, Guillaume Cantillon en alternance avec Adrien Ledoux, Vincent Mourlon

Assistant à la mise en scène : Nicolas Petisoff
Musique : Robert Le Magnifique
Chorégraphie : Julia Cima
Graphisme : David Moreau
Collaboration artistique : Olivier Mellano

Avec la participation exceptionnelle du Quatuor Debussy*.

Production > L’unijambiste

Coproducteurs > Théâtre du Cloître – Scène conventionnée de Bellac // Ville de Cannes – Festival Made in Cannes // Centre culturel Robert Margerit – Isle // Centre culturel Jean-Pierre Fabrègue – Saint-Yrieix-la-Perche // Théâtre de Villefranche – Villefranche sur Saône // Espace Jean Legendre – Théâtre de Compiègne

Avec l’aide > de la Drac Limousin // du Conseil régional du Limousin

Le soutien > du Théâtre du Fust – Montélimar // du Théâtre Expression 7 – Limoges

Dates de tournée
19

représentations

Saison 2012/2013

13 & 14 mars 2013 Théâtre de Villefranche sur Saône.

26 mars 2013 Théâtre Impérial – Festival Composites / Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne


Saison 2009/2010

12 et 13 novembre 2010 Théâtre de Poche / Hédé


Saison 2008/2009

19 février 2009 Centre culturel municipal Jean Gagnant / Limoges


 Saison 2007/2008

30 mai au 3 juin 2008 Institut français de coopération de Tunisie (tournée à Tunis et Sousse)

13 novembre 2008 Théâtre Jean Lurçat / Scène nationale d’Aubusson


Saison 2006/2007

13 janvier 2007 Festival Made In Cannes

15 mai 2007 Théâtre du Cloître / Bellac*

1er juin 2007 Centre culturel Robert Margerit / Isle

18 octobre 2007 Grand Logis / Bruz*

4 décembre 2007 Centre culturel JP Fabrègue / St-Yrieix-la-Perche*


Saison 2005/2006

07 octobre 2005 Théâtre du Fust / Montélimar

11 octobre 2005 Théâtre du Cloître / Bellac

4 novembre 2005 Théâtre Expression 7 / Limoges

20 août 2006 Ferme des Cluzeaux / Chambroutière (23)

Revue de presse

L’Echo de la Haute-Vienne / Jacques Morlaud

Une « émancipation » plutôt tragique

La pièce de David Harrower, montée de façon originale et intelligente par David Gauchard, dénonce quelques vices de la société rurale traditionnelle. (…) Une jeune femme est pleinement soumise à un mari qui aime avant tout ses chevaux. Ce couple, qui travaille la terre avec âpreté, s’enferme dans une vie figée, autarcique. La jeune femme, sur ordre de son époux, va récupérer les sacs de grain moulu chez le meunier, personnage mis à l’écart, jalousé et haï. C’est l’un des rares villageois à savoir lire et écrire. C’est lui qui va ainsi améliorer le langage de la jeune femme et en même temps entretenir des relations adultérines. Tout cela va sensiblement modifier le comportement de la jeune femme, en osmose avec la nature, et conduire jusqu’au meurtre de son mari.

Les personnages évoluent sur un plateau sobre et sombre, les décors stylisés au maximum et les symboles de l’oeuvre apparaissent par le biais de projections vidéos. Installés de façon géométrique, les personnages sont mis en valeur, chacun leur tour, par la lumière d’un projecteur. Cette mise en scène, soutenue par la musique obsédante de Robert Le Magnifique, dégage ainsi une grande force et retient l’attention du spectateur.

 

Le Temps (Tunisie) / Khalil Khalsi

Avec une mise en scène aux allures simplistes, mais riche d’inventivité et de beauté, ainsi qu’un jeu d’acteurs impeccable, appuyés d’une musique continue de Robert Le Magnifique qui entretient une sorte de suspense du début jusqu’à la fin de la pièce, Des couteaux dans les poules est une rare expérience artistique tourbillonnante, déroutante, dérangeante, étourdissante.

 

Ouest-France 

La musique sombre composée et exécutée par Robert Le Magnifique fait écho aux mots de l’auteur, à l’interprétation des acteurs et les images de David Moreau, par leur symbolisme, interpellent le spectateur.

 

Sortir dans l’agglomération rennaise / Julien Coudreuse

Sur des charbons ardents

Découvert à la faveur d’une adaptation très rock’n’roll de Hamlet, David Gauchard culture au sein de sa compagnie L’unijambiste une approche originale et pluri-disciplinaire de la mise en scène. L’effort entrepris pour monter Des couteaux dans les poules, texte âpre de l’auteur écossais contemporain David Harrower, tient une nouvelle fois dans la fusion de différentes techniques. L’objectif étant qu’affleure entre les lignes écrites la fibre sensible d’un être qui éclôt au monde extérieur. Objectif atteint.

L'affiche
Exposition - David Moreau
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Écris ce que tu as vu en venant à mon moulin. Montre-moi que le village est plus que des paysans avec de la merde qui pourrit dans leurs têtes.